25.12.14

3 days in paradise

Fraser Island, aka le plus bel endroit de la planète (au moins).



Vendredi dernier, on s'est levé à 4h40 tapantes (enfin presque...) pour aller prendre le ferry à Hervey Bay, destination: Fraser Island, la plus grande île de sable au monde, classée au patrimoine mondial grâce à ses falaises de sable coloré, ses lacs perchés à l'eau cristalline et sa population de dingos (entre autres). Oui, ça fait envie.

On a donc pris possession de notre petit 4x4 de location, on a jeté toutes nos affaires pêle-mêle dans le coffre, et zou! Avant qu'on parte, l'agence de 4x4 nous a quand même fait regarder deux petits films sur la conduite en 4x4 dans le sable et sur le camping - en particulier les mesures à prendre par rapport aux dingos. Tout ça à base de "slow is safe", d'images de 4x4 renversés sur la plage, d'ensablements et de dingos qui montrent les dents. Un tout petit peu stressant.

En arrivant, c'était un peu de route avec des graviers puis de la piste toute molle directement: GROS STRESS, c'était Simon qui conduisait et moi qui flippait sur le siège passager. Spoiler: tout s'est bien passé.












Fraser Island est une grosse île d'environ cent kilomètres de long et quinze kilomètres de large, ce qui fait peu quand on conduit sur du bitume, mais sur du sable, il faut en gros multiplier toutes les distances par deux en termes de temps pour les parcourir. Dans la petite vidéo du début, la dame disait qu'on pouvait mettre une heure à faire dix kilomètres si les conditions étaient particulièrement mauvaises (genre piste toute pourrie avec du gros sable sec tout mou, plein de trous et de racines).

C'est rigolo au début, parce qu'on est secoué dans tous les sens comme dans un manège. Au bout de quelques heures, c'est chiant parce qu'on est secoué dans tous les sens comme dans un manège. Vraiment très, très secoué.

La grande question du séjour était: qui va ensabler la voiture en premier? On avait deux pelles et deux palettes à mettre sous les roues en cas d'ensablement, fournies par l'agence de location. Finalement, on est tellement doué qu'on n'a pas ensablé la voiture; par contre, on a aidé d'autres gens à s'en sortir, mais que parce qu'ils nous bloquaient la route. Sinon on les aurait laissés se débrouiller, ces gros idiots.

Après la piste, il y a eu la plage. La première fois que j'ai conduit sur la plage (et je parle de la plage de cent kilomètres de long sur la côte Est de l'île), je me suis sentie liiiibre, un peu comme la première fois que j'ai conduit toute seule après avoir eu le permis, mais en mille fois plus stylé.


Il y a de l'espace, pas de lignes blanches, pas de panneaux et pas de feux. Et très peu d'autres conducteurs. Pour la stressée du volant que je suis, c'était le paradis, et en plus c'était beau!

En revanche, si tu ne veux pas mourir, pas question de faire le fou en 4X4. Les limites de vitesse sont strictes: 80 km/h sur la plage, 30 sur les pistes, la police est là (dans des 4x4 de police!) et elle met des amendes. Et c'est justifié. Rouler dans un trou ou sur une grosse racine à 30 km/h, c'est très désagréable voire parfois très dangereux: nos affaires dans le coffre ont maintes fois sauté dans tous les sens en faisant des bruits de ferraille (rapport aux casseroles et aux bouteilles en verre), et nous aussi sur nos sièges (mais sans les bruits de ferraille). Pas bon pour le dos. Sur la plage, je n'ai jamais dépassé 70, car je cite: "slow is safe", et "un virage brusque peut faire se retourner la voiture". Haha. Avec les vagues et les tas de sable sec au milieu du sable mouillé, les virages brusques n'étaient pas improbables.

Sur l'île, il y avait les 4x4 normaux, les jeeps et les BUS 4X4. Le concept: un (mini)bus de tourisme, mais perché sur des grosses roues de 4x4.


Outre que conduire un truc comme ça doit être hautement stressant et dangereux, voir un bus garé à l'endroit qu'on s'apprêtait à visiter signifiait que l'endroit en question allait être plein de kékés en shorts de bain bruyants et stupides qui se déplacent en bandes tels des moutons, prennent toute la place, jouent au foot ou prennent des photos des mêmes trucs pendant trois heures. Et qui du même coup gâchent tes propres photos. Même chose pour les caravanes de jeeps. A chaque fois qu'on en croisait, on se disait qu'on était bien content d'être tout seuls comme les bons antisociaux que nous sommes.











K'gari veut dire "paradis" dans la langue aborigène locale, celle de la tribu des Butchulla (si ma mémoire est bonne). Ce nom va comme un gant à l'île, qui est un parc national magnifique et classé au patrimoine mondial. Les australiens le savent et ils sont très, très consciencieux quant à l'environnement, la faune et la flore. L'île est couverte de panneaux informatifs et d'instructions qui visent à préserver le parc national et ses habitants. Il y en avait tellement partout et tellement détaillés que si quelqu'un faisait quelque chose de mal, il devait soit être vraiment méchant, soit ne pas savoir lire.

Le règlement sur Fraser Island:

- Ne pas nourrir les animaux. Ne PAS le faire. Ils insistaient vraiment là-dessus. Pour les dingos en particulier, on nous disait bien de ne laisser aucune nourriture ou poubelle dehors la nuit et de bien tout enfermer dans la voiture. Les campings, les villages, les aires de pique-nique et les coins poubelles étaient tous entourés de grillages pour empêcher les dingos d'entrer.

- Etre "dingo-safe".


Outre l'interdiction de nourrir les dingos, il fallait aussi ne pas les approcher, les attirer ou interagir avec eux; ne pas se promener tout seul, y compris pour aller aux toilettes dans la nature la nuit; garder les enfants de moins de 14 ans à proximité tout le temps; en cas de menace, croiser les bras, s'éloigner en reculant calmement; en cas d'attaque, se défendre agressivement (selon le gars de l'agence de 4x4, à coups de pelle. Chacun sa méthode). Le message, c'était que les dingos devenaient moins farouches quand on les nourrissait ou qu'on interagissait avec eux, et qu'ils devenaient agressifs. Ca marchait plutôt bien parce que les panneaux disaient aussi en petit qu'un petit garçon s'était déjà fait tuer par des dingos. Je pense que ça devait dissuader les gens de les prendre pour des gentils chiens. On n'a pas vu de dingo pendant trois jours, juste des empreintes dans le sable le deuxième matin. J'étais un peu déçue mais je me suis dit que le karma avait équilibré en nous donnant du beau temps. Mais juste avant de prendre le ferry du retour, au bord de la piste, il y en avait deux, un adulte et un bébé, qui se baladaient tranquillou en gratant le sable et en ignorant les quatre voitures qui passaient à trente centimètres d'eux.



Après, j'étais contente.

- Garder ses détritus avec soi et les jeter dans les centres de traitement des déchets de l'île, indiqués sur la carte. Ne rien enterrer.

- Ne rien verser dans les lacs ou cours d'eau, y compris crème solaire, anti-moustique, urine, savon, produit vaisselle... Pour préserver la pureté de l'eau et les animaux. Si on devait aller aux toilettes ou faire la vaisselle dans la nature, il fallait creuser un trou de 50 centimètres à au moins 50 mètres de tout point d'eau pour que le sable filtre tout.

- Ne pas camper hors des zones de camping.

- Ne surtout pas se baigner dans la mer, parce qu'elle est pleine de requins et de méduses, hihihi!

Et voilà. Les panneaux sont très sympas et ils expliquent bien les raisons de tout, au lieu de seulement interdire des choses. Par exemple, ils disent de ne pas nourrir les animaux parce que notre nourriture peut les empoisonner, les faire devenir dépendents des humains ou aider à agrandir leur population au point de les rendre nuisibles pour l'écosystème.










En trois jours, on a roulé plus de 300 kilomètres et on a vu à peu près tous les trucs intéressants qu'il y a à voir. Voici la liste de tous ces trucs, du Nord au Sud:

- les Champagne Pools
Ce sont des sortes de petites piscines d'eau de mer formées entre les rochers. Quand les vagues passent par-dessus, elles viennent bouillonner dans les piscines, d'où le nom. En vrai, c'était très petit, pas super impressionnant et beaucoup trop bondé.



- Indian Head
Une mini-péninsule s'avançant dans l'eau avec une falaise et des rochers, d'où on pouvait voir la plage des deux côtés et des animaux dans l'eau. Sans doute l'un des plus beaux endroits de l'île, sinon le plus beau.



- Lake Allom
Un des lacs perchés de l'île, dans lequel vivent des petites tortues curieuses qui sortent leur tête dès qu'on fait du bruit.

Petite tête de tortue curieuse.

- le Maheno Shipwreck
C'est l'épave du Maheno, un bateau qui s'est échoué sur la plage Est de Fraser en 1935 et que personne n'a pensé à enlever depuis. C'est impressionnant, et ça fait un peu peur.


- Eli Creek
Ou "Hangover Creek", apparemment. Une rivière d'eau transparente et fraîche avec un courant naturel, que tu remontes sur une petite passerelle avant d'entrer dans l'eau et de te laisser ramener à la plage par le courant. Selon les dires, si tu fais ça après une soirée bien arrosée, ta gueule de bois s'en va, d'où le surnom. On n'a pas essayé.

Comment ça on dirait que je suis morte?

- le Red Canyon
Des falaises de sable coloré avec différentes couches de différentes couleur.



- Lake Wabby
Un lac perché au bord de la côte Est, caché derrière une énorme dune de sable qui l'engloutit de trois mètres par an.


Malgré tous les panneaux disant de ne pas dévaler la dune pour sauter dans le lac, bien sûr, plein d'abrutis le faisaient quand même (c'étaient les gens des bus 4x4).
Dans l'eau, il y avait de tous petits poissons qui surprise! ont commencé à nous mordiller les pieds quand on se baignait. Du coup, on a testé la fish pédicure gratuitement et ça chatouillait un peu mais c'était cool.

- Lake McKenzie
Lac le plus fréquenté de l'île, à l'eau de la couleur du paradis et à la température parfaite, bordé par une plage de "sillica white sand", du sable blanc tellement propre qu'il couine quand on marche dedans, et avec lequel on peut apparemment se brosser les dents.




On n'a pas essayé non plus. En tout cas, il collait et s'infiltrait partout exactement comme du sable normal.

- Lake Boomanjin
Sur la route des lacs au Sud, qu'on a faite en sortant du ferry. Grand, à la surface lisse comme un miroir, et à l'eau transparente (encore).




















Comme je l'ai dit plus tôt, il y a des campings entourés par des barrières anti-dingos, mais sinon, il y a aussi des zones de camping sauvage sur la plage, derrière les premières dunes. C'est là qu'on a campé les deux nuits, à cinq cent mètres du Maheno. Plutôt sympa.



Comme on est futé mais pas trop non plus, on avait oublié nos chaises de camping. L'agence de location nous avait prêté une tente, on avait acheté un matelas à $19 à Kmart (je sais pas si j'ai déjà parlé de Kmart mais c'est génial comme magasin), Simon l'avait enlevé de sa boîte avant de le mettre dans le 4x4. Quand j'ai voulu le gonfler, j'ai pas trouvé le bouchon. Du coup, on a dormi deux nuits par terre, on a eu mal partout et on s'est senti stupide. Mais au moins cette fois j'étais sûre qu'il allait faire beau (rapport à l'équilibre du karma, tout ça).

On ne s'est pas fait attaquer par un dingo en allant aux toilettes dans les dunes.



On a repris le ferry en sens inverse avec plein de beauté dans les yeux et plein de fatigue dans le dos. Et on a trouvé que le nom aborigène de l'île lui allait bien mieux que le nom anglais.





24.12.14

Noosa et les Everglades

Ce qu'il y a eu après Brisbane et avant Hervey Bay.



Avant de partir de Brisbane, on a passé une journée au Lone Pine Koala Sanctuary, qui n'était en fait pas un parc à koala mais un petit zoo avec bien sûr des koalas, mais aussi plein de variétés d'oiseaux, des reptiles, des moutons, des oiseaux de proie, des kangourous, des dingos, des diables de Tasmanie et deux ornithorynques. Lone Pine est un des rares parcs d'Australie à posséder des ornithorynques en captivité, et l'aquarium a coûté un million de dollars. L'animal était vachement plus petit que ce à quoi je m'attendais - environ trente centimètres de long, et il nageait en rond à toute vitesse: impossible de le prendre en photo. Mais en tout cas, c'est vraiment petit (vous êtes obligés de me croire sur parole). 

Etape suivante de notre voyage: Noosa, une station balnéaire "huppée" d'après le Lonely Planet, où on a fait une randonnée de deux heures et demie dans le parc national local, en tongs et sans bouteille d'eau parce que parfois on oublie juste des trucs super importants. C'était joli.

Pose très naturelle devant Alexandria Bay.

Noosa n'est pas une ville très intéressante, comme toutes les stations balnéaires il y a la plage et des magasins, et c'est à peu près tout. Mais juste au-dessus de la ville, il y a les Everglades (encore un nom piqué aux américains), un réseau de rivières et de lacs où on peut faire du kayak, du bateau, de la randonnée, du camping, tout ça. En grands sportifs et aventuriers que nous sommes, nous avons choisi l'option kayak deux places en circuit autonome (c'est-à-dire sans guide relou et autres personnes à la queue leu leu).

Après avoir chargé le kayak, mis de la crème solaire et pris notre petite carte des Everglades, on est parti dans la joie et la bonne humeur. Le circuit prévu faisait 22km aller-retour, et il y avait un lac à traverser au début. Un très, très grand lac, avec des petites vagues et des pélicans. Le genre de lac où tu as l'impression de ne pas, mais alors pas du tout avancer. Finalement, après une petite heure, on est entré dans les Everglades elles-mêmes. On a croisé quelques bateaux, quelques kayaks et beaucoup de nénuphars.


On a pique-niqué sur un ponton au bord de la Upper Noosa River, et Simon s'est baigné dans l'eau insondable et marron de la rivière dans laquelle je n'aurais pour rien au monde mis ne serait-ce qu'un orteil parce que 1) l'eau était insondable et marron et 2) les panneaux dans les toilettes disaient qu'il y avait des requins bouledogues dans les rivières des Everglades DONC dans cette rivière. Aaah.

En rentrant, on s'est trompé de chemin et on a pagayé quarante minutes dans la mauvaise rivière. On a quand même réussi à ne pas arriver en retard au point de rendez-vous, mais la traversée du lac en sens inverse a été très, très dure, mes bras s'en souviennent encore. J'ai dû les utiliser de manière très réduite le soir parce que mes muscles faisaient la révolution et j'avais très très mal. Je me suis couchée à 19h44 ce jour-là.

Le lendemain, on a roulé jusqu'à Hervey Bay, une des deux portes d'entrée de Fraser Island. Pas encore de requins ni de méduses à Hervey, juste de l'eau à 25°, des vagues et des pêcheurs. On a glandé là une journée avant de partir sur Fraser, mais ça, c'est pour le prochain article.

Turmel le pêcheur de l'extrême.


Fin!





12.12.14

From Byron Bay to Brisbane

La suite. Sans transition.



En fait, j'ai pas publié l'article d'avant le jour où je l'ai écrit parce que l'auberge à Nimbin était radine de l'internet. Du coup, on est plus à Nimbin mais à Brisbane! Chouette!

On a repassé deux jours à Byron avant de repartir vers le nord, parce que cette ville est très sympa et très attachante et qu'on ne veut jamais la quitter. Mais on a fini par le faire quand même, parce qu'il nous reste pas mal de côte Est à visiter et on commence à être un peu à la bourre. Avant, on a loué des planches de surf pour aller s'amuser dans les vagues sans prof de surf.


Comme j'ai la force musculaire d'un chaton et la patience d'un enfant de cinq ans, j'avais tendance à un peu m'énerver quand la planche ne faisait pas ce que je voulais ou que les vagues me balayaient un peu trop fort. Mais c'était bien quand même. Il y avait des méduses bleues dans l'eau, mais généralement je partais en hurlant dès que j'en voyais une et ça n'allait pas plus loin que ça. A la fin de la journée, il y a eu un peu d'orage et on a surfé sous la pluie. Puis le "soleil" (comprendre: absence de pluie et pas trop de nuages) est revenu, on était crevé et on avait mal partout, mais on avait le swag parce que c'était la fatigue du surfeur.

On a quitté Byron le jour d'après, et on est passé par Tweed Heads et son Centre Culturel Aborigène, où on pouvait faire une petite balade dans le bush et sur une passerelle dans la mangrove.


La mangrove, c'est une espèce de marais avec de l'eau dégueu et grasse où poussent des plantes qui résistent à l'eau salée et où il y a des poissons marrons bizarres qui slaloment entre les tiges bizarres et rigides qui sont dans la vase. Ça donne pas envie, et je crois que je mettrais pas les pieds dedans même si on me payait.

Le reste de la journée a été un échec. On a roulé jusqu'au parc national de Springbrook, où on avait lu dans le Lonely Planet qu'il y avait des piscines naturelles et une grotte pleine de vers luisants. En fait, on s'est perdu dans la montagne pendant une heure.

Perplexité.

C'était pas très grave parce qu'avec le changement de fuseau horaire on a récupéré l'heure perdue. Mais c'était chiant quand même. On a fini par trouver le parc national mais c'était la partie haute, sur le plateau, où il y avait des cascades et des points de vue. Ç’aurait pu être joli si il avait fait beau. Là, le brouillard gâchait un peu la vue.

Le "Best of All Lookout". Quelle splendeur.

On a pique-niqué près d'une cascade, dans un endroit moite plein de moustique. Après, on est allé dans une des trois autres réserves qui constituent le parc, celle avec la grotte et les vers luisants. Bien sûr, il faisait jour donc on n'a vu aucun ver luisant, juste une grotte sombre avec une cascade au milieu.

Et après, on est revenu à Tweed Heads, et c'était la fin de la journée.


Le lendemain, on a fait toute la Gold Coast, toujours avec une météo un peu nulle (qui allait devenir complètement nulle plus tard dans la journée). On s'est arrêté à Burleigh Heads, où on avait une belle vue sur toute la côte jusqu'à Surfers Paradise dans la brume au loin:


On a continué en passant par Miami (les australiens ont piqué plein de noms à plein d'autres pays anglophones) pour arriver à Surfers Paradise, qui est une énorme station balnéaire pleine de magasins, de mauvais restaurants et de touristes.

Les rues ressemblaient à ça:


On a mangé un fish & chips dégueu à $5 et puis Simon m'a aidée dans ma quête de trouver un nouveau maillot de bain. Sachant que les hauts de maillot de bain coûtaient en moyenne $100 dans tous les magasins où on est allé, et que généralement il faut aussi acheter un bas, je ne pense pas qu'il soit utile de préciser que ma quête est restée infructueuse.

On est parti de Surfers Paradise à 14h30, on est passé à Coles, quand on est sorti il faisait chaud et moite et il pleuvait, on est monté dans la voiture, il pleuvait toujours, il s'est mis à pleuvoir de plus en plus fort, ça s'est arrêté seulement à 17h30. Entre-temps on s'est arrêté sur un spot interdit au camping au bord de la mer, au nord de Brisbane.


Ce qui nous amène à aujourd'hui! On a pris le train pour venir à Brisbane pour pas payer le parking (mais en fait Simon va sûrement dépenser autant que si on avait payé le parking parce qu'il a pas la réduction étudiante pour le billet).

Brisbane est une ville très sympa, avec des vieux bâtiments qui subsistent au milieu des gratte-ciel modernes.

La cathédrale St Stephens

Les bords de la rivière sont super bien aménagés, et s'y promener est très agréable. Sur la rive Sud, on a trouvé une piscine/plage aménagée. Façon Paris-Plage mais en environ cinq mille fois mieux. Avec du vrai sable, de l'eau turquoise et des maîtres-nageurs.

Non, il ne faisait toujours pas beau.

Dans le centre, on a aussi vu la version australienne des vitrines de Noël des galeries Lafayettes. Elles sont un peu plus creepy qu'à Paris.

Coucou.

Là, on est dans une bibliothèque à Brisbane (c'est pourquoi je publie frénétiquement avant d'être de nouveau dépourvue d'internet) et comme par hasard le soleil est revenu. Et je crois que j'ai trouvé un maillot de bain.


Fin.

A bientôt!







From Sydney to Byron Bay

Les trois belles premières semaines de notre périple.


Je profite d'un des rares moments où j'ai internet et l'électricité (c'est la deuxième fois, en fait) pour enfin écrire un article. J'ai attendu super longtemps parce que j'avais un peu la flemme, un peu pas le temps et un peu pas de batterie sur mon ordi, et du coup maintenant j'ai beaucoup trop de choses à dire mais je vais essayer de ne rien oublier.

Le mercredi 19 novembre, on est parti de Sydney le midi et on s'est arrêté après environ deux heures de route, dans un endroit qui s'appelle Tea Gardens. Avec un nom comme ça, ça ne pouvait que bien se passer. C'était un parking/aire de pique-nique où on avait pas trop le droit de camper normalement, mais comme tout le monde le faisait, on l'a fait aussi. Tea Gardens est sur la rive nord de la baie de Port Stephens, mais on était sur une sorte de bras qui s'avançait dans la baie comme ça:

Nous = petit point rouge

Du coup, on avait la rivière face à nous:


Et derrière, si on prenait un petit chemin qui traversait la mini-forêt/marais, il y avait ça:



Plutôt pas mal donc. On est resté trois jours à cet endroit, pour bien se détendre, se reposer et faire comprendre à notre cerveau que les vacances avaient commencé. On s'est bien installé et notre campement était cool:



On avait même une douche faite maison avec un jerrican accroché à un arbre et un tuyau mais j'ai perdu la photo.

Le premier jour, on s'est levé, on a petit-déjeuné, je me suis installée dans le hamac et j'ai dormi pendant trois heures. Le reste du séjour n'a pas été beaucoup plus productif: on a mangé, dormi, bu du thé, fait du tuba, bronzé, et... Voilà. Quand je dis bronzé je veux bien sûr dire qu'on a pris des coups de soleil, et l'un de nous continue de peler à ce jour (indice: son prénom commence par un S). J'ai une photo mais par respect je ne la mettrai pas sur le blog (envoyez-moi un mail pour l'avoir en privé hihi).


Le dernier jour, on voulait prendre le ferry jusqu'à Nelson Bay, de l'autre côté de la baie, pour voir des dauphins et aller faire les courses à Coles (on s'était fait avoir le jour d'avant dans une mini-supérette où on avait payé $18 pour de l'huile d'olive, des tomates et du pain). La compagnie de ferry disait que les passagers voyaient des dauphins dans 95% des traversées. Ce jour-là, il faisait pas beau et bien sûr on n'a vu aucun dauphin (à part deux ailerons timides dans la rivière au départ).

Tristitude.

A Nelson Bay, on s'est un peu baladé, le Coles avait fermé et on n'avait rien à faire même si c'était plutôt joli.



Du coup on est allé au restaurant avant de reprendre le ferry dans l'autre sens (toujours pas de dauphins).

On a repris la voiture pour aller dans le parc national de Myall Lakes, où on voulait passer la nuit. Sur la route, on s'est arrêté à un moment, on a pris un petit chemin de sable qui montait et quand on est arrivé en haut on était au milieu du désert.

Les dunes de Mungo Brush

On s'est arrêté sur une des nombreuses aires de camping qui bordent la route, le long du lac de Boolambayte, qui est très très grand. Le lendemain matin, on a pris un ferry à cable (je sais pas si ça s'appelle comme ça) pour le traverser à un endroit où il est très étroit.



Après s'être arrêté dans une ville qui s'appelait Bulahdelah pour goûter les tourtes célèbres de la boulangerie locale (selon le Lonely Planet), qui étaient en fait pas géniales, on a continué à rouler à travers le parc, le long des lacs, pour finalement arriver à Seal Rocks, tout au bout du parc, une mini-péninsule qui donne sur la mer, avec un phare tout en haut.


Derrière le phare, il y avait cette plage:


C'était magnifique, l'eau était transparente, il n'y avait personne, on avait chaud, alors on est allé se baigner. Petite histoire pas très rigolote: les panneaux que l'on voit à l'entrée de presque toutes les plages de la côte, comme celui-ci:



Eh ben en fait les trucs qu'il y a écrit dessus sont vachement utiles. Par exemple si on s'en était souvenu avant d'aller faire les guignols dans l'eau avec la GoPro, on se serait peut-être moins fait emporter par le courant et on aurait pas eu autant de mal à nager jusqu'à la plage. Fin de l'histoire pas très rigolote. Petite histoire pas très rigolote n°2: regardez bien l'eau avant de vous baigner. Regardez très attentivement.


Vous l'avez vu?


Voilà voilà. On dirait que c'est juste une tâche noire mais en fait c'était un requin, et il y en avait d'autres, et c'était une demi-heure après qu'on se soit baignés au même endroit, lilalilalou. Inutile de préciser que maintenant on fait assez attention.


Le soir, on s'est posé dans une aire de camping au milieu d'une forêt dont je ne sais pas si elle s'appelait Coopernook ou Landsowne State Forest parce que googlemaps est pas très fort en délimitations. C'était une des deux en tout cas.

Et le lendemain, on est arrivé à Port Macquarie, une des plus grosses villes d'Australie, et une des plus géniales selon mon classement personnel puisqu'elle contient un hôpital pour koalas. OUI OUI VOUS AVEZ BIEN LU C'EST UN HOPITAL OU IL N'Y A QUE DES KOALAS ET AUSSI DES BEBES KOALAS ET DES PELUCHES KOALAS ET DES STATUES DE KOALAS.



Gros koala repu.

Un koala plutôt pépouze.

Une grosse peluche avec un serpent en plastique pour éloigner les pies qui venaient picoter la peluche: les pies sont stupides.

On est resté deux jours à Port Macquarie (ou trois je sais plus), pour profiter du wifi gratuit de la bibliothèque et des douches gratuites (bien que froides et hyper agressives) de Flynn's Beach. Après, on est parti et on s'est arrêté dans le parc national d'Arakoon pour visiter la prison de Trial Bay, qui était opérationnelle pendant la seconde guerre mondiale parce que l'Australie internait tout les hommes considérés comme ennemis de la nation, c'est-à-dire tous les hommes d'origine allemande, même ceux qui étaient naturalisés australiens. Il y avait aussi des détenus en fin de sentence qui venaient ici pour apprendre un métier avant d'être libérés.

Trial Bay Gaol

La prison est située au bord de la mer, et les détenus étaient censés constuire une digue pour que la baie puisse abriter un port, mais les travaux n'ont pas beaucoup avancé:

Le petit tas de pierres au bout c'est la digue.

Dans l'enceinte de la prison, il y avait des kangourous qui chillaient tranquillou.



A l'entrée, il y avait un panneau qui disait de ne pas les approcher parce qu'ils pouvaient être agressifs. Comme quoi la prison ça te change un kangourou.

Stop suivant: Nambucca Heads, où j'étais déjà allée avec une de mes classes de l'université. Il faisait moins beau cette fois-là, et on a vu un bébé dragon:



On est arrivé à un endroit de la côte du New South Wales où il y avait particulièrement beaucoup de forêts tropicales/parcs nationaux, juste avant Coffs Harbour. On a pris la Waterfall Way, une route touristique qui traverse la région de Bellingen jusqu'à Armidale, en passant par des endroits jolis avec des cascades.
On a fait un arrêt à Dorrigo, une petite ville gentille et accueillante qui a reçu le prix de la ville la plus "tidy" du New South Wales en 2008. Ça fait un peu village des bisounours.


On a fait une petite randonnée dans le Dorrigo National Park, qui abrite une des forêts du Gondwana, un ensemble de forêts tropicales protégées en Australie. Il y avait une "randonnée" de trente secondes qui consistait en une seule passerelle qui donnait sur un point de vue à couper le souffle, mais qui coupait un peu moins le souffle à cause de la brume.

Mais c'était pas mal quand même.

Et sinon on a fait une autre randonnée d'environ deux heures dans la forêt elle-même. En anglais, ça s'appelle une rainforest - forêt pluvieuse, autrement dit. Eh bien ça porte bien son nom. La végétation baigne dans le brouillard, tout est humide et collant, et il a commencé à pleuvoir au milieu de notre balade.

On a vu des grands arbres.


Des gros arbres.


On est aussi passé sous une cascade et sur un pont suspendu. C'était cool au début parce qu'il y avait des lianes enroulées bizarrement autour des arbres.


Et après c'était moins cool parce qu'il pleuvait et qu'on transpirait en même temps à force de marcher vite.

Avant d'entrer dans la forêt, on avait vu un panneau comme ça:


Le truc hautement dégueu en haut à droite est une sangsue, mon cauchemar ultime depuis que j'ai vu un type se faire dévorer par des sangsues géantes dans King-Kong.

Après avoir fini notre rando, on a vu ça:


C'était après que je l'aie arrachée de mon genou en hurlant et en gesticulant. 

La magie de la forêt tropicale a opéré une nouvelle fois un peu plus tard dans notre voyage, quand on continuait sur la Waterfall Way et qu'on est entré dans une autre forêt pour voir une cascade. Il faisait beau quand on roulait, et dès qu'on est entré, la brume est arrivée:


Deux minutes après, il pleuvait. Et quand on est ressorti, le soleil est revenu. C'est pas une blague!

On a vu plein de cascades le long de la Waterfall Way:

Dangar Falls
Et les paysages étaient magnifiques. Il y avait des vaches partout, parfois même sur des portions de route, avec des chiens de berger dans des toutes petites cabanes sur le côté de la route.


On a dormi sur une aire de camping au nord d'Armidale, qui s'appelait Mother of Ducks Lagoon, un nom assez rigolo qui s'est expliqué quand je suis descendue de la voiture et que j'ai vu une ribambelle de petits canetons noirs et fluffy s'éparpiller dans tous les sens dans les herbes hautes. Mignon. Le spot était super beau:


Et on a eu droit à un joli coucher de soleil, peut-être pour compenser le fait qu'on a crevé de froid pendant la nuit.

Le lendemain, on a refait la route en sens inverse en prenant des chemins un peu différents pour arriver à Coffs Harbour, où j'étais aussi déjà allée avec l'université. C'est là qu'on a vu le premier sapin de Noël.




 On est allé à la plage, le vent nous a recouverts de sable, et on est parti. On a mangé des burgers au restaurant délicieux dont j'avais déjà parlé dans un article précédent. Ils étaient toujours délicieux. On a fait une balade digestive sur Muttonbird Island, mais on n'a pas pu attendre le coucher du soleil parce qu'on devait trouver un coin ou dormir, et conduire la nuit, c'est dangereux. Mais c'était joli quand même.


 Le "coin" qu'on a trouvé était au fin fond du Yuraygir National Park, dans la forêt, avec une rivière et la plage à cinq minutes à pieds. Le camping était plein de familles et donc d'enfants bruyants, ça nous a un peu hérissé le poil vu qu'on était tranquille depuis deux semaines mais on est pas mort. Et la plage était beeelle.


 A un moment, on se baignait et ça a failli être la petite histoire pas très rigolote n°3, quand j'ai vu un paquet d'ailerons au loin. MAIS c'étaient des dauphins car tout le monde sait que les requins ne se baladent pas en famille.


Si vous avez de bons yeux ou un bon zoom vous verrez peut-être les quelques ailerons au fond vers la gauche. Sinon.. Ben la photo est jolie quand même.

L'endroit où on s'est arrêté ensuite était un peu le paradis sur terre, mais avec des bernard l'hermites (j'ai des doutes à propos de l'orthographe de ce mot...).




C'était un bras de terre qui séparait la rivière de la mer, et notre camp était tout au bout. Ce qui voulait dire qu'on pouvait se baigner dans la rivière d'un côté, ou dans la mer de l'autre.


J'ai fait un essai dans la rivière, j'ai trouvé un bernard l'hermite, j'ai pas trouvé un endroit où l'eau arrivait au-dessus du genou, le sable était gluant, alors je suis sortie. Il y avait des douches, elles étaient froides mais c'était quand même le plus beau jour de ma vie.

Le lendemain, on est arrivé aux Blue Pools de Yamba, un endroit sur la côte où des anciennes carrières s'étaient remplies d'eau de source et où on pouvait se baigner et sauter des falaises. On a choisi la Green Pool, qui comme son nom l'indique était verte, et où la température de l'eau était parfaite.







Il y avait un arbre avec une corde pour se jeter dans l'eau, et une falaise d'où on pouvait sauter soit du milieu (genre deux mètres de haut) soit du haut (quatre ou cinq mètres). J'ai sauté du plus haut sans hésiter et avec courage (non) (j'ai mis une plombe). Simon a sauté en trente secondes avec sa GoPro, et sans crier.

L'après-midi, on a trouvé encore un endroit magique pour camper, qui était encore pas trop autorisé mais DIANTRE que c'était beau:


Notre voiture est sur le petit parking rond tout à gauche.

Il y avait la plage à dix secondes, des douches (toujours froides), le centre-ville à dix minutes et d'autres français qui une fois qu'ils se sont aperçus qu'on était français aussi, ont entrepris de devenir nos amis immédiatement et de nous raconter toute leur vie en moins de dix minutes, le tout en nous proposant de boire l'apéro au moins trois fois (à 11h30 du matin).

On est resté deux nuits à cet endroit, Simon s'est acheté une canne à pêche (pour enfant) et nous a pêché un dîner qui ma foi était plutôt délicieux.

Chef Turmel en pleine préparation du repas self-pêché.

Et enfin, après ça, on est arrivé à Byron Bay! Byron Bay est la ville qui ressemble à l'idée que tous les français (et sans doute tous les étrangers) se font de l'Australie. La population de la ville est constituée à 80% de filles (dont 70% en maillot de bain et/ou short très court), 60% de surfeurs, 65% de backpackers et.. le reste (oui ça fait beaucoup de % mais les catégories ne sont pas exclusives). Tout le monde est pieds nus, les gens sont relax et sympa, tout le monde est habillé en hippie.

Ce à quoi ressemblent la plupart des magasins.

Grâce au Lonely Planet, on a trouvé la boulangerie/café/restaurant la plus merveilleuse du monde. La bête insatiable qui se terre dans mon estomac a fait un saut périlleux quand elle a vu cette vitrine:




Et elle a commencé à danser la samba en voyant les gâteaux:




Je n'ai pas de mots pour décrire le carrot cake divin que j'ai eu le bonheur de goûter (et qui m'a calée pour la journée). C'était sublime. Ils avaient des cookies de la taille de muffins et des muffins si énormes que la pancarte plantée dedans disait "Death by muffin". Bref, si un jour vous allez à Byron Bay, mangez un truc chez Twisted Sista, ou vous ne connaîtrez jamais le bonheur. Merci.

Sinon, on a pris des cours de surf et maintenant on a trop le swag et on est devenu hyper fort. Non je rigole. Mais on s'est bien amusé.


Eh ouais, même en été il fait froid dans l'eau. Fin d'un mythe.


Et on a tous les deux pris une planche dans la tête. Mais on n'est toujours pas mort.

Hier, on est allé au Cape Byron et a un moment on était au point le plus à l'Est du territoire australien (sans compter les îles). La vue était comme ça:



Là, on est posé depuis hier soir à Nimbin, dans une auberge de jeunesse/camping. Pour que vous compreniez bien le contexte, voici la description de Nimbin sur wikipédia:

"Nimbin est un village australien, localisé en Nouvelle-Galles du Sud à 
780 kilomètres de Sydney et peuplé par une communauté de hippies. 
Nimbin est un village rural jusqu'en 1973, quand, lors du festival du 
Verseau, un grand rassemblement d'étudiants, d'altermondialistes, de 
hippies et de fêtards investissent les lieux. L'événement attire 
l'attention des autorités et des services de police qui constatent 
que les hippies consomment de la marijuana. De nombreux participants 
au festival se sont alors installés pour former des communautés, certaines 
fédérées autour d'une philosophie mais la plupart sans idéologie particulière. 
Depuis lors, le secteur a attiré de nombreux auteurs, artistes, musiciens, 
acteurs, écologistes, adeptes de la permaculture, petits fermiers et autres 
utopistes en quête d'une société nouvelle. Lors du recensement de 2001, le 
village comptait 779 habitants. L'endroit fait partie de la Rainbow region et 
est un lieu important de la culture des aborigènes Bundjalung."

Voilà. La rue principale (la seule rue?) de Nimbin est pleine de petits magasins hippies qui vendent des fringues délavées arc-en-ciel, de l'encens, des herbes et des trucs de hippies.



Notre auberge s'appelle Rainbow Retreat, c'est comme une auberge normale sauf que les pièces sont éparpillées dans un champ. Là, par-exemple, c'est une des cuisines:


Un très petit salon:


 Les sanitaires, où tout le monde laisse son linge à sécher et des affaires de toilette sur les lavabos:



Ai-je précisé que les douches sont chaudes et que c'était le plus beau jour de ma vie? Voilà.

Le gars à l'accueil est asiatique, rasta et coiffeur à ses heures perdues (il propose des coupes pas chères aux gens de l'auberge). Il parle tout doucement et sourit tout le temps.


News flash:

Tout à l'heure, un gars est passé à fond la caisse sur une tondeuse à moteur à côté de notre voiture et a descendu la pente qui mène au campement près de la rivière, un peu plus bas. On a entendu un gros BOUM et puis plus rien. Simon a fait à moitié en rigolant "Eh t'as entendu, y'a eu un gros bruit si ça se trouve il est mort". Trente secondes après, un type nous a appelés à l'aide en demandant un téléphone. Le type était rentré dans un arbre et il a été évacué en hélicoptère. Il s'est cassé un bras, les deux poignets, une côte, tassé la colonne vertébrale et aussi un truc à la hanche. Voilà voilà. La bonne nouvelle: c'est lui qui a donné des nouvelles sur facebook donc il va bien (enfin tout est relatif).

On est bien dans ce coin tranquille avec des hippies partout. En ce moment même, Simon joue du ukulélé en plaquant toutes les paroles qui lui passent par la tête sur les quatre mêmes accords. On a prévu un petit barbecue ce soir, et il fait beau et chaud. Tout va bien!


C'est presque la fin de cet article mais avant, je veux faire une petite rubrique "Faune australienne" parce que l'Australie, c'est pas que les kangourous et les koalas!
Allons-y:


Faune et flore australiennes: épisode 1



Les oiseaux

Ici, les oiseaux sont en général plus jolis - ou au moins plus cools - qu'en France. Démonstration:

Kookaburra rieur

Oiseau dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom

Oiseau dit "au masque jaune" (appellation pas du tout confirmée)

Et d'autres que je n'ai pas pu prendre en photo. En revanche, la majorité de ces oiseaux exotiques et agréables à la vue ont des cris très horribles. Celui qui est sur la première photo a un cri qui ressemble à celui d'un singe, et parfois, ils se font des réunions tupperware sur des branches et ils se mettent tous à crier en même temps et on dirait qu'une bande de macaques a décidé de faire la fête au-dessus de ta tête. Et ce à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit (à cinq heures ce matin, par exemple). Il y a un corbeau dont le cri ressemble à un mélange entre bêlement de chèvre et pleurs de bébé mutant (je crois que j'en ai déjà parlé). Il y a un oiseau non-identifié qui fait un cri super inquiétant, comme les trois petites notes qu'il y a dans les films quand il va se passer un truc grave. Et ainsi de suite.

Et sinon, ici, il y a des choses qui s'appellent des outardes d'Australie. Ça a l'air cool mais ça ne l'est pas. Sur l'échelle du cool, ça se situe quelque part entre le pigeon et la poule.
Les outardes sont des dindons sauvages. Oui. Ils se baladent dans les forêts tropicales, dans les parcs, et parfois dans les zones habitées.


Les dindons en pleine pause café.


C'est un peu nul, un peu ridicule et ça sert à rien.

Les créatures aquatiques

Quand on était à Tea Gardens, la forêt/marais qui nous séparait de la plage était pleine de petits crabes multicolores.



Il y avait la version verte et jaune aussi.

A Nambucca Heads et à quelques autres endroits, on a vu des méduses bleues super dégueu, parfois petites mais y'en avait aussi des grosses:




Selon google, leur piqûre est douloureuse mais sans danger. Super.

Les reptiles:

Ouiii ma partie préférée. Vous savez les lézards qu'on a en France? Ici y'en a aussi, mais ils sont un peu plus gros.



Cette chose est sortie des buissons à moins de deux mètres de nous quand on campait dans le parc de Yuraygir et s'est baladée pépouze pendait qu'on la suivait avec l'appareil photo comme des gros touristes. Et ça grimpe aux arbres aussi:



Sinon on a vu un serpent sur la route de Coffs Harbour:


Et une biche qui voulait absolument se faire écraser.



Je sais, les biches ne sont pas des reptiles. Mais j'allais pas faire une nouvelle catégorie juste pour elle.



C'est finiiiii! Bravo à ceux qui ont lu tout ça d'un seul coup. La suite prochainement, dès que j'aurai à nouveau internet et une prise de courant, ce qui arrivera... quand ça arrivera. D'ici là, caillez-vous bien les fesses avec vos faibles degrés français! Bisous!


PS: sinon à Byron Bay je me suis acheté un kit palmes/tuba/masque rose. Simon est jaloux et il a prévu de me les voler. Photo(s) à venir.