1.10.14

The Blue Mountains

Parce qu'en Australie, il n'y a pas que les plages. 



Cette semaine, c'est les vacances scolaires à Sydney, aka le "spring break". C'est le moment où tous les étudiants étrangers profitent de ne pas devoir passer leur semaine en cours / à la bibli pour aller prendre des photos stylées dans des endroits stylés (la plupart de mes amis sont actuellement en Nouvelle-Zélande, en Tasmanie ou à Cairns, là où il y a la grande barrière de corail). Faute de temps (beaucoup d'essais à rendre) et d'argent (voyage scolaire qui a tout pompé), je reste ici. Mais comme Simon est en congé le lundi et le mardi, on a quand même fait un mini-voyage dans notre Holden Commodore magique.

On a passé deux jours et demie dans les Blue Mountains, qui tiennent leur nom de la couleur bleutée de l'espèce de brouillard qui les enveloppe quand on les regarde de loin, qui vient de l'évaporation de la sève d'une certaine espèce d'arbre (ne me remerciez pas pour cette explication incroyablement précise).

On est parti dimanche après-midi, et on est arrivé à la nuit tombée dans un petit terrain de camping avec un ruisseau en contrebas. C'était plutôt sympa mais on voyait rien, et quand j'ai vu le paysage le lendemain à la lumière du jour, ça n'avait pas du tout la forme et l'aspect que je m'étais imaginé. Une expérience étrange.


Good morning sunshine


Comme j'étais novice du camping en voiture ce soir-là, j'ai laissé la voiture grande ouverte jusqu'à ce qu'on aille se coucher. Résultat, j'ai cru que j'allais mourir de froid une fois installés dans le lit. Ça a commencé à se réchauffer vers 6h du matin, quand le soleil s'est levé. Une expérience traumatisante.

Pour ce premier jour de folles aventures au milieu de nulle part, on a décidé de faire la randonnée la plus populaire (selon un article obscur trouvé sur google): trois heures trente de marche dans la Valley of the Waters, le long d'une falaise d'environ 100m de haut, avec des cascades un peu partout et une vue plutôt pas mal.

Début de la rando. Vous le voyez le brouillard bleu au fond?
 
Il faisait grand soleil mais pas trop chaud, le temps parfait pour ne pas revenir rouge écrevisse de cette promenade. Et bien sûr, on n'a pas oublié de mettre de la crème solaire parce que se protéger du cancer, c'est important les enfants.



Le chemin de la rando a été entièrement rénové en 2008, du coup la balade est très agréable et les petits sentiers aménagés sont adorables.

Un joli chemin qui traverse une cascade

Le service de préservation des parcs et de la nature et des trucs qui vivent dedans (ça s'appelle comme ça en anglais je crois) du New South Wales a même installé des petits panneaux par-ci par-là pour expliquer des choses aux gens (date de la première construction du chemin, nombre d'ouvriers, etc). Avec des petites sculptures très réalistes: 


 Ah non pardon, ça c'est un vrai.
Voilà ce que je voulais montrer:



A mi-chemin dans la rando, on arrivait à un endroit où la falaise faisait un creux et on pouvait voir en face. De loin, on a vu des gars qui se baignaient dans une cascade au milieu de la falaise (c'est-à-dire, très très haut).

Pépouze. C'était plus impressionnant en vrai.

Et une fois qu'on a passé la cascade, la partie moins marrante a commencé, à savoir: tout remonter jusqu'en haut (enfin presque). Il y avait beaucoup trop d'escaliers, et il y en avait même tellement que parfois je savais même plus si ça montait ou si ça descendait.

Alors, ça monte ou ça descend?

Mais une fois en haut, ça valait le coup.



Pour vous donner une idée de tout le chemin qu'on a parcouru à la seule force de nos gambettes, voilà une carte des randos de la Valley of the Waters:



On a fait tout le chemin jaune!


Après un bon burger en guise de réconfort après l'effort, on a pris la route pour se rendre à un autre camping à mi-chemin de là où on voulait aller le lendemain. La route qu'on a prise, qui allait de Katoomba à Lithgow, était apparemment célèbre pour ses paysages. Et c'est vrai que c'était magnifique.


Ensuite, on a cherché le camping pendant un bout de temps dans la forêt de Jenolan, et on s'est un peu perdu au milieu des collines, ce qui nous a donné l'occasion de profiter encore plus du paysage magnifique et d'apercevoir quelques kangourous.

Jenolan Forest au coucher du soleil.
Finalement, on s'est arrêté dans une aire de camping complètement vide au milieu des arbres, au bord de la route, à côté d'un chemin de rando, qui n'était même pas vraiment une aire de camping puisqu'il y avait deux emplacements d'anciens feux de camp et... c'est tout.

On est arrivé avant le coucher du soleil, ce qui était une grande amélioration par rapport à la nuit précédente. On a eu le temps de récolter plein de bois et de le trier par taille pour faciliter la construction du feu:

Simon en pleine démonstration de son art de maître du feu de camp.





Et après on s'est fait un gros festin de gros, avec du vin parce qu'on est français quand même, y'a des clichés à entretenir non mais.

Burger-frites oui oui!


J'ai eu moins froid, par contre j'ai eu beaucoup plus peur parce que contrairement à mon cher et tendre, dormir au milieu de la forêt dans l'obscurité totale (ben oui, pas d'éclairage) ça me terrifie un peu. Je vous parle même pas de quand il fallait aller faire pipi et donc s'éloigner de la voiture. Aaaah.

Bref. Le lendemain, on est reparti pour Kanangra, un trou paumé accessible uniquement via une piste de 30km au milieu de la forêt, qui était heureusement (et étonnamment - non, je rigole) magnifique.


 On a fait la rando dite "du plateau", et si on n'avait pas assez eu de panoramas spectaculaires jusqu'à ce moment, on a bien été servi (même avec du rab). Ça, c'était au début de la rando, et le plateau, c'est le gros gros rocher que vous voyez derrière nous:


Une fois sur le plateau, tout était splendide, et les spots à panoramas foisonnaient. On en a profité pour faire plein de photos stylées et super stupides et dangereuses comme celle-là:


 Ou celle-là:


Vous remarquerez que c'est seulement Simon sur les photos stupides, parce que moi je fais attention (je m'adresse spécialement à papa et maman).

On a aussi trouvé un spot plutôt cool pour pique-niquer:






Ambiance.

On a marché jusqu'au bout du bout du bout du plateau, on a pris des sentiers qui étaient presque invisibles tellement ils étaient couverts par des arbustes secs et bien piquants, on s'est griffé les jambes (surtout moi) sur des branches hostiles, on s'est un peu perdu, mais finalement, on a atteint l'endroit où le plateau plongeait dans le vide. Et encore une fois, c'était beau.




Comme la rando n'était pas une boucle, on a refait tout le chemin en sens inverse pour revenir, et on s'est perdu encore. Mais c'était cool.

Le soir, on a dormi dans une aire de camping toute mimi au milieu de la forêt, à la moitié de la piste environ, et où il y avait des gros braseros à disposition des campeurs.

Feu de camp ultime

Il y avait aussi des crottes de kangourou PARTOUT dans la forêt alentours et du coup, vous vous en doutez, des kangourous. Une maman est venue nous voir à un moment, avec son bébé dans la poche. Elle est restée un bout de temps autour de notre campement à grignoter des trucs par terre et après elle est carrément venue à trente centimètres de nous pour voler notre poubelle.



Ellipse -


Et ce matin, on s'est réveillé à cause du froid, il avait fait -8000 pendant la nuit, on a tout remballé vite fait sans prendre de petit-déj et on a déguerpi vers Jenolan, le village cette fois. On était déjà passé par là la veille en allant à Kanangra et on avait vu qu'il y avait des grottes à visiter, alors on est retourné avant de rentrer à Sydney.

Jenolan est un village minuscule - en fait je me demande si on peut appeler ça un village - qui compte un gros hôtel, un guichet pour acheter des billets pour les grottes et... voilà. Littéralement.

Vous avez sous les yeux l'intégralité du village.

On a fait une visite auto-guidée de la seule grotte gratuite, Nettle Cave (grotte des orties). Il n'y avait pas du tout d'orties à l'intérieur, mais plein à l'extérieur, au bord du chemin qui allait à Keowns Valley.

Vue de Keowns Valley depuis l'intérieur de la grotte.

Et puis dans la grotte, ben... c'était comme dans une grotte.



Et à présent me voilà de retour à Sydney où j'ai écrit un article tout de suite parce que je savais que sinon j'allais avoir la flemme.



Ces mini-vacances m'ont appris plein de trucs:

- Les gens ne font pas plus attention aux animaux sur la route qu'en France, juste parce que ce sont des animaux plus cools. Ils s'en fichent autant. J'ai vu mon premier wombat sur la route de Jenolan, il était tout aplati sur le bas-côté. Et il y avait aussi beaucoup trop de cadavres de kangourous.

- Les australiens sont mille fois plus propres que les européens. Toutes les toilettes qu'on a vues durant ces trois jours étaient nickel, même au fin fond de la forêt. Et il y avait TOUJOURS du papier, et même du papier EN PLUS. Les toilettes que j'ai vues au milieu de la grotte traversée par la route à Jenolan (les toilettes AU MILIEU DE LA GROTTE) étaient aussi impeccables et il y avait du savon et du papier pour s'essuyer les mains. L'hallucination. J'ai mis plein de mots en majuscules pour bien souligner combien je suis CHOQUEE par cette PROPRETE incroyable.


C'est dans une GROTTE.

Alors que parfois en France même les toilettes des campings trois étoiles sont sales.

- Quand on vit dans une voiture, il faut parfois faire preuve d'ingéniosité, si l'on ne veut pas être privé de repas par un vent un peu violent:

Forteresse de couette pour protéger la flamme du réchaud.

- Quand on vit dans une voiture, la propreté, c'est quelque chose de très relatif. Par exemple, une douche peut être remplacée par des lingettes pour bébé qui puent le produit détergent pour les toilettes.


Sur ces belles paroles, FIN !







1 commentaire:

  1. Le mot de la fin : bonne douche du coup eheh.
    Sinon magnifiques vues que vous avez eu! Rien que le spot pour le pic-nic envoie du lourd !
    Pour les escaliers, j'ai d'abords cru que ça descendait, puis je me suis dit que tu parlais de monter. mais en faites ça descends non ?
    Merci pour ces écrits Célestine,
    À bientôt tout les deux
    Anaël

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