20.4.15

Les français sur la côte ouest

Pâques au pays des couchers de soleil.



Pendant le mid-semester break, c'est-à-dire les vacances de Pâques, je suis partie une semaine et demie en Western Australia avec ma colocataire Julia, et deux autres français de la même école qu'elle, Benjamin et Florence (j'ai laissé Simon à la maison parce qu'il m'énervait) (non) (en fait il travaillait). Je suis partie en premier parce que j'avais pris mon billet d'avion en retard et que les avions du soir étaient trop chers, alors je suis partie le jeudi matin et j'ai raté mon cours de l'après-midi, à mon très grand regret (ah non). Benjamin et Julia devaient me rejoindre le soir, dans une auberge de jeunesse sur laquelle j'ai beaucoup de choses à dire, mais patience.

J'ai atterrit à Perth à 11h30, le cerveau bien éclaté par quatre heures de film sur le petit écran du siège de l'avion. Mon programme pour la journée: aller chercher la voiture de location, essayer de ne pas avoir d'accident, aller acheter tout le matériel de camping et aussi des provisions et un maillot de bain (ma quête toujours inachevée depuis décembre). Spoiler: j'ai réussi à tout faire.

Mon caddie à Kmart ressemblait à ça:


Contenu du caddie: quatre tapis de sol, quatre chaises, un set de casseroles, deux oreillers, un sac de couchage, un set de vaisselle en plastique. Benjamin (que j'appellerai Ben à partir de maintenant pour économiser des touches de clavier et aussi parce que c'est plus sympa) avait déjà acheté deux tentes avant de partir.

J'ai navigué entre les centres commerciaux de Perth toute la journée, j'ai trouvé un maillot de bain super cher, je suis allée à l'auberge et puis de nouveau à l'aéroport pour récupérer Julia et Ben. Sur la route je les ai préparés psychologiquement à cette auberge que je vais maintenant décrire avec toute l'objectivité dont je suis capable: c'était de la merde!
Le bâtiment était limite en ruines, les cuisines et les sanitaires auraient pu faire un concours de saleté, notre chambre n'était qu'une boîte avec six lits superposés remplie d'un énorme tas de toutes les affaires des occupantes éparpillées sur le sol et dans les placards (les affaires, pas les occupantes). Un lit sur deux n'avait pas de drap/pas d'oreiller et les matelas étaient sans doute en barbapapa vu comment ils s'aplatissaient quand on s'allongeait dessus. Le soir, quand on s'est couché, il y avait des gens en train de brailler des chansons dans le salon, et puis une des filles de notre chambre est rentrée, a allumé la lumière et a discuté avec sa copine en riant pendant une heure.

Une bonne nuit, en somme.

Le vendredi, avant d'aller chercher Florence à l'aéroport à midi, on est allé à Cottesloe Beach. Il faisait grand soleil, l'eau était turquoise et claire, on a mangé notre petit déjeuner sur le sable, tout était parfait.


On a récupéré Florence et hop on est parti après avoir joué à tétris dans le coffre pour réussir à tout ranger.

Notre première étape, c'était le désert des Pinnacles, un petit parc national plein de sable et de rochers avec des formes bizarres qui avaient poussé partout comme des petites pâquerettes dans un champ (quelle poésie).


On y est arrivé au moment où le soleil se couchait, ce qui nous a fait une lumière magnifique pour les photos et on avait aussi la lune de l'autre côté.



Le lendemain, on était censé s'arrêter au parc national de Kalbarri, mais quand on est sorti pour pique-niquer il y avait tellement de mouches qu'on est reparti aussi sec et on a mangé dans la voiture. Nous ne le savions pas encore, mais le cauchemar ne faisait que commencer... *musique inquiétante*

On a roulé jusqu'à Shark Bay, un endroit sur la côte où il y a une péninsule avec un parc national appelé François Péron au bout.On a dormi à l'entrée de la péninsule, dans un camping où la réceptionniste (qui devait avoir deux de tens) nous a fait payer moitié prix les deux nuits où on est resté parce qu'elle s'est plantée en lisant la fiche. Le camping était au bord de la mer, et le soir, on a pris une petite bière sur la plage devant le coucher de soleil le plus superbe de tous les temps:

Cette photo n'est pas retouchée (mais il y avait un lampadaire qui faisait de la lumière sur l'eau).

Avant le parc François Péron, une petite réserve nommée Monkey Mia attire les touristes grâce à sa famille de dauphins, qu'on peut nourrir tous les matins entre 8h et midi, selon le moment où les dauphins décident de venir. Ça avait l'air cool jusqu'à ce qu'on y aille. En théorie, tu te mets sur la plage, les soigneurs te donnent du poisson, tu le donnes au dauphin, et bim tu as vécu l'expérience de ta vie. En réalité, tu es sur la plage avec deux cent personnes qui veulent à tout prix se mettre devant toi pour prendre des photos, tu ne vois rien et tu as 0,5% de chance d'être choisi pour nourrir lesdits dauphins.

Voilà.

Cette photo a été prise depuis le ponton à côté de la plage, où j'ai fini par aller m'asseoir pour ruminer mon dépit. Mon excellent zoom m'a néanmoins permis de prendre des photos sympas des dauphins.

En fait je mens, j'ai pris celle-là sur la plage quand il y avait encore pas trop de monde.

Et voilà pour les dauphins. On a voulu aller à François Péron juste après, mais on a appris que c'était réservé aux 4x4 (notre voiture n'en était évidemment pas un) alors on a dû faire demi-tour - non sans avoir pris des photos sur la route de sable rouge histoire de.


Il y avait un joli panorama sur la route de retour au camping, qui s'appelait quelque chose Bluff (je retrouve pas l'endroit sur googlemaps).



On y est retourné au coucher du soleil avec quelques bières. Je ne l'ai sans doute pas mentionné par l'Australie occidentale a des couchers de soleil plutôt sympas vu qu'il n'y a rien entre le coucher du soleil et l'individu (contrairement à Sydney où il y a tout le continent).

Mais là il y avait des nuages.

On était aussi allé à Shell Beach entre temps, une plage entièrement constituée de tout petits coquillages blancs. Ce qui est vraiment super cool puisque du coup il n'y a pas de sable - pas de sable dans le maillot / dans les cheveux / sur la serviette / sur les affaires / dans le sac. En revanche l'eau avait un niveau de salinité extrêmement élevé (je pense pas qu'on pouvait en parler en termes de Mer Morte mais c'était quand même très salé).
Il n'y avait presque personne et on entendait les mouches voler. Mais vraiment. Il y avait beaucoup de mouches.

On a quitté Shark Bay pour rouler directement jusqu'à Coral Bay, un endroit où le tuba était apparemment plutôt cool (c'est vrai, c'était plutôt cool). J'ai pas pris de photos de Coral Bay parce qu'à part dans l'eau, c'était moche. Et en plus il faisait super chaud et il y avait plein de mouches.

Après Coral Bay est arrivée la partie la plus stylée du voyage: Cape Range National Park et Exmouth! On y a passé trois jours, et on a dormi dans un des nombreux sites de camping sauvage le long de la côte, avec juste des toilettes sèches, une plage et (encore) des couchers de soleil super beaux. Démonstration:



Notre campement était juste derrière les dunes, pépouze sans personne pour nous déranger (enfin plutôt sans personne qu'on pouvait déranger).


Le premier jour, on a fait du tuba toute la journée, à plusieurs endroits de la côte. Le mieux, c'était Turquoise Bay, le spot le plus réputé sur la côte. Comme je ne suis pas très intelligente et que j'avais pas pensé à prendre la GoPro de Simon, je n'ai pas pu faire de super selfies avec des tortues et des raies. Je vais donc juste mettre une photo de la plage.


C'était presque aussi fourni que la grande barrière de corail en termes de poissons colorés, et bien mieux en termes de tortues! J'en ai vu trois le premier jour, une le deuxième et encore trois le troisième. Elles se laissaient caresser et elles nous ignoraient complètement. Par contre on s'est fait piéger dans un troupeau de méduses en en suivant une; elles étaient toutes près de la surface, petites et roses, il y en avait partout et Julia et moi on a un peu paniqué parce qu'on savait pas si elles étaient dangereuses ou pas. Julia s'est faite piquer partout, mais elle est pas morte alors on en a déduit qu'elles n'étaient pas dangereuses.

On a aussi vu un requin des récifs qui se cachait dans le corail et que deux abrutis avec une GoPro sont venus déloger, puis ils l'ont suivi en essayant d'attraper sa queue. Super malin les gars bravo. Raaaah.

Et sinon on a vu moult poissons de toutes les couleurs, des raies, des coraux, des coraux et encore des coraux. Le soir on est rentré au camping et on a découvert qu'il y avait eu beaucoup de vent pendant la journée.

Non, on n'avait pas planté les sardines parce qu'on avait la flemme.

Il y avait plein d'insectes bizarres et stupides qui venaient se noyer lamentablement dans la cire de nos bougies en faisait des petits crissements d'agonie à fendre le cœur.


Le lendemain, ON A NAGE AVEC DES REQUINS BALEINES!!! On avait réservé la veille une expédition d'une journée sur un bateau de vingt personnes pour aller chercher des requins baleines qui nageaient tranquillou à la surface de la mer et leur pourrir leur journée en les suivant partout. Ça coûtait extrêmement cher, mais c'était génial!

On a réussi à se mettre en première ligne à chaque fois pour sauter dans l'eau en premier comme les sales français que nous sommes.

Nous assis en ligne en train d'attendre sagement le signal du départ.

J'avais adopté la stratégie la plus maline possible pour arriver à me repérer sur toutes les photos: porter un masque et des palmes roses! Hahaha.

On a vu trois requins-baleines différents, dont le plus grand mesurait cinq mètres de long. Ils peuvent aller jusqu'à dix-huit mètres alors c'était pas le requin ultime, mais c'était impressionnant quand même.


A un moment, le bateau est passé au milieu d'un énorme banc de dauphins qui se sont mis à nager en nous suivant, à faire des sauts et tout, c'était fouuuuu! La biologiste marine sur le bateau a dit qu'il pouvait y en avoir jusqu'à mille, parce que c'étaient plusieurs bancs qui s'étaient réunis pour former un "superpod" (super-banc, j'imagine).



On a aussi vu un requin-tigre sur le retour, mais on était sur le bateau et lui dans l'eau alors il était flou. Apparemment, les requins-tigres sont tellement peureux qu'il est presque impossible de s'en approcher et encore plus dur de les prendre en photo. Du coup, dès que le capitaine l'a repéré, c'était le branle-bas de combat pour toute l'équipe qui s'est précipitée sur ses masques/palmes/caméra waterproof. Ils l'ont à peine vu, en fait, parce qu'il s'est enfui dès qu'ils sont entrés dans l'eau.

On a fait une dernière pause tuba avant de rentrer. On a même eu droit à un verre de champagne.


Cette nuit-là on a bien dormi. Le dernier jour, on a fait une petite randonnée à Yardie Creek, tout au bout du parc national. C'était une rivière qui commençait dans une gorge aux parois rouge, ocre et jaune pour se jeter dans l'océan. Trèèès beau.

Moi déguisée en nomade du désert. Lol.

Après une dernière pause tuba à Turquoise Bay et une dernière douche en plein air sur la plage d'Exmouth, c'était déjà l'heure de prendre la route du retour, parce que bon, on avait un bon millier de kilomètres à faire pour rentrer à Perth.

Il a fait un temps pas terrible pour le retour, ce qui était bien puisqu'on passait notre temps dans la voiture. On s'est arrêté au Pink Lake à côté de Kalbarri National Park. Il n'était pas aussi rose que quand il fait beau mais un peu quand même.


On a ré-essayé de visiter Kalbarri, mais ce parc ne nous aime pas et soit il pleuvait, soit les routes étaient fermées à cause des inondations. Du coup, on a juste fait un ou deux points de vue, beaucoup de mouches et voilà.

Le point de vue


Les mouches

 On a fini par rentrer à Perth un jour plus tôt que prévu, et on a visité et glandé en attendant l'avion. On a dormi dans une super auberge le samedi soir, ça faisait du bien après les tapis de sol, et surtout, à Perth y'avait pas de mouches! La vie est tellement belle sans mouches, les gens se rendent pas compte.

Pretty Perth

 Et puis le dimanche après un bon McDo, ce fut l'heure de remettre le vêtement le plus inconfortable du monde (à savoir les bas de contention) pour passer une nuit encore plus inconfortable dans l'avion.

J'ai passé des super vacances, il faisait beau presque tout le temps, on a pas trop mal mangé, et on a bien rigolé.






15.4.15

From Adelaide back to Sydney

La côte Sud quand on est pauvre.


Pendant les deux-trois dernières semaines du road-trip, on n'a pas fait grand-chose à part marcher et rouler, parce qu'on avait dépensé tout notre argent. Du coup, c'était un peu moins cool. Mais c'était cool quand même.

On est arrivé à Adelaide et on a passé une journée à Port Adelaide, une des banlieues de la ville qui est une sorte de mini station balnéaire. C'était très joli et très sympa et on a pu de nouveau goûter l'eau de la mer après trois semaines dans le désert. C'était froid mais ça faisait du bieeeeen.


Il y avait beaucoup de street art sympa dans le quartier, dont un bonhomme très impressionnant sur la façade d'un immeuble.


Le jour d'après, on a visité le centre-ville d'Adelaide, qui est un rectangle de deux kilomètres sur trois (un truc du genre). On s'est baladé dans une grande rue commerçante pendant longtemps à la recherche d'un petit-déjeuner anglais complet pas trop cher. On a fini par en trouver un parfait dans un pub cosy, mais ils ont servi le café de Simon dans un gobelet en carton et ça, Mr Turmel n'a pas aimé. En plus ils avaient oublié les baked beans.

L'après midi on a visité le temple du vin (je sais pas comment ça s'appelait exactement alors je lui donne ce nom très pompeux) dans les jardins botaniques. Il y avait une exposition sur le vin et un petit jeu interactif où tu pouvais créer ton propre vin (sur ordinateur bien sûr) en choisissant le lieu et la technique de récolte, le type de pressage, la température de conservation (je raconte un peu n'importe quoi parce que j'y connais rien mais vous voyez le principe). Simon m'a aidée pour le premier vin et à la fin la machine a dit que c'était un vin horrible et dégueu. Après, j'en ai fait un toute seule en choisissant tout au hasard et c'était un vin pas trop mal. Petite victoire personnelle.

Dans une salle, il y avait un mariage en préparation. On s'est dit que c'était bien beau et que ça devait coûter bien cher.


On a pris un verre de vin sur la terrasse avant de partir. Ils avaient des vitrines avec des petites fontaines reliées à des bouteilles de plein de vins différents, et les prix au demi-verre, aux trois-quarts de verre et au verre pour chaque vin. Very fancy.


Fin du séjour à Adelaide.


Pour aller à Melbourne, on a suivi la côte Sud en passant par Coorong National Park, un endroit où la côte est bordée d'un lac séparé de la mer par une simple bande de sable.


On est aussi passé par Mount Gambier, une ville dont l'attraction principale est un lac bleu turquoise, photo ci-dessous (sans filtre). Le lac devient bleu tous les étés pour une raison inexpliquée (ou alors que j'ai oubliée) sans doute liée à des algues ou le reflet du ciel ou un truc du genre et perd sa couleur à l'automne pour redevenir gris l'hiver.



Après, c'était la fameuse Great Ocean Road et ses célèbres falaises et formations rocheuses debout dans l'eau. C'est une des routes côtières les plus spectaculaires au monde, elle fait 243km de long et elle est remplie de touristes asiatiques qui prennent tous les mêmes photos (comme nous, en fait).

La Great Ocean Road, c'est ça:


Et ça:


Et bien sûr les Douze Apôtres (qui sont plus cinq ou six de là où on était mais bon):


Le Lonely Planet disait qu'il fallait au moins deux semaines pour profiter à fond de la route et ses attractions. Nous, on l'a faite en à peine deux jours et ça suffisait bien. On sait pas trop ce qui s'est passé.

On s'est arrêté dans des petits endroits sympas, notamment le petit village de Marengo, où l'on pouvait apercevoir une colonie de phoques sur un rocher depuis le rivage avec de bonnes jumelles. On n'avait pas de jumelles alors j'ai utilisé le zoom de mon appareil photo - pas terrible mais mieux que rien.

Les petits trucs qui dépassent ce sont des phoques.

On s'est aussi arrêté à Kennett River, parce que le Lonely Planet disait que c'était un spot à koalas. Il y avait bien un gros koala perché dans un arbre:



Mais surtout plein de perroquets gourmands qui venaient se goinfrer de graines que les touristes achetaient en petits sachets exprès pour eux.


N'oublions pas que nous étions pauvre alors on n'a pas acheté de graines, quelqu'un nous en a gentiment donné.


A la fin de la Great Ocean Road, on a passé quelques jours dans les environs de Melbourne. C'est une ville très sympa, la ville australienne la plus européenne selon beaucoup de gens; elle est pleine de petits quartiers sympas avec des restaus un peu chics mais pas trop chers, qui proposent des brunchs, des tapas, et tout plein de plats appétissants et un peu nouvelle vague. Il y a aussi des bars cosy et des graffitis sur les murs.


On a passé une demi-journée à St Kilda, un quartier de Melbourne qui ressemble à une petite station balnéaire mais en plus sympa qu'une station balnéaire. On est allé au Luna Park, où on a fait un tour sur l'une des plus vieilles montagnes russes d'Australie (une centaine d'années je crois, activé par un type debout dessus qui pousse un levier, tout en bois peint, qui nous a secoués comme des pruniers et qui faisait très peur).


A côté de Melbourne, il y a Phillip Island, connue pour sa parade de mini-pingouins trop mignons. Tous les soirs, au coucher du soleil, ils sortent tous de la mer et se dandinent jusqu'à leur terrier sur la plage. Pas bêtes pour deux sous les australiens, qu'est-ce qu'ils ont fait? Ils ont installé des barrières, de gradins, et ils font payer les touristes pour assister à ce spectacle trop cute. Je sais plus si je l'ai déjà dit mais nous on n'avait plus d'argent, alors on n'a pas vu les pingouins. A la place on a regardé un type balancer du poisson à des pélicans sur la plage. C'était gratuit.



Après Melbourne, on a fait une étape à Wilson Promontory, un parc national côtier magnifique avec des plages, des montagnes, des rochers, des arbres, tout ça.


On a fait une jolie rando qui nous a amenés à Squeaky Beach, qui comme son nom l'indique couine quand on marche dessus (soit-disant) (apparemment le sable est trop propre) (moi j'ai rien entendu). Et à un moment on a vu un gros wombat dodu qui faisait sa vie tranquillou au bord du chemin. Il a eu peur de nous et il est parti - mais pas trop vite quand même, à la vitesse wombat.


On a aussi vu un wallaby des rochers et un lézard à la langue bleue (ça s'appelle vraiment comme ça). Les lézards à la langue bleue sont de gros lézards tout mous qui ont la langue bleue (sans blague) et qui ressemblent un peu à des saucisses.


Bon on va dire que c'est la rubrique faune de cet article, alors je vais aussi parler des kangourous en tenue de soirée qu'on a vus pendant une autre balade:

Oui, ce kangourou porte un collier et des boucles d'oreilles.

Voilà.


Un de nos derniers stops sur la côte a été aussi l'un des plus sympas; impossible de me rappeler le nom de l'endroit mais c'était dans un champ plein de wallabies à côté d'une falaise, où on pouvait aller se balader dans les rochers et descendre jusqu'à la mer. Et tout en bas, il y avait une piscine naturelle turquoise magique, dans laquelle il y avait plein de petits poissons, un poulpe que je n'ai pas vu mais il était bien là (un monsieur qui avait un masque nous l'a dit) et de temps en temps, de grosses vagues qui passaient par-dessus les rochers.


On s'est baigné tout nu et c'était cool! Un vieux nudiste est venu nous parler pour nous dire que le nudisme, c'était bien, et après il nous a prêté sa douche de camping-car. Il nous a parlé pendant un quart d'heure le zob à l'air, c'était un peu bizarre.

Dans un spot de camping un peu plus haut sur la côte, on a rencontré Rex, un type qui se balade de pays en pays avec son vélo dans une valise et qui voyage en vélo. Pas un b'tween nul de chez Décathlon hein, non, un vélo qu'il construit lui-même, entièrement démontable, avec une forme bizarre et de la place pour transporter des trucs. Si vous voulez jeter un coup d’œil à sa page facebook, c'est ici. Il fait ses courses dans les poubelles des grands supermarchés, il dort dans une tente et ne paie quasiment rien. Il a été faire un raid sur les poubelles de la ville où on était et il nous a ramené plein de trucs! Quand on lui a dit au revoir, il partait pour les montagnes avec trente dollars en poche pour deux semaines (je crois) et de la nourriture gratuite dans sa valise.

En discutant, il nous a parlé d'un refuge pour animaux où il avait séjourné une semaine juste avant de nous rencontrer; il nous a dit que le couple qui s'en occupait cherchait des gens pour les aider à tout installer, tout ranger et construire des trucs. Ils venaient d'emménager il y a quatre mois, il venaient d'avoir un bébé et ils avaient un sacré tas de pain sur la planche. Ils logeaient les gens gratuitement dans leur maison d'hôte en échange d'un peu d'aide. On a pris contact, ils ont dit ok, on était content.

Avant d'arriver chez eux, on est passé par Canberra, histoire de. C'était un peu nul. On a vu le parlement:


Il y avait personne. On est allé dans un musée, c'était joli, on est sorti, il y avait toujours personne. On a mangé et on est allé dans un autre musée, le Australian War Memorial, très réputé parce qu'il est très beau et vraiment très grand.


Ça, c'est l'intérieur extérieur. A l'intérieur intérieur, c'est à dire plus ou moins au sous-sol, il y a les expositions sur toutes les guerres dans lesquelles l'Australie a été impliquée. Il y a des panneaux, des vidéos, des objets d'époque (comme des habits, des armes, des chars, pleiiiin de trucs), des maquettes, des photos, des lettres... C'est tellement complet que ça prend un temps fou à tout voir et en deux heures, on n'a pu visiter que la partie 1914-1918.

Et après on est parti de Canberra.


Une semaine avant notre retour à Sydney, nous sommes donc arrivés chez Belinda et Phil, deux australiens adorables, et leur bébé Marcus, qui est sans aucun doute le bébé le plus mignon de tous les temps (après mes frères et sœur bien entendu), et leur chien Astro, leurs chats Charlie et je sais plus le nom de l'autre, leur dizaine d'émeus, leur dizaine de kangourous, leurs deux poneys, leur alpaga, leurs chèvres, leur wallaby, leurs cochons d'inde, leurs tortues, leur serpent, leurs poules, leurs canards, leurs grenouilles, et... je crois que c'est tout. Ils n'avaient pas encore de wombats à mon grand regret.

Phil et Belinda

Bébé Marcus beaucoup trop mignon en onesie

Bébé Marcus en train de dormir

Il est tellement mignooooooon aaargjkkrhfkrqgqkhj

On a dormi dans la maison d'hôtes dans leur jardin, qui était toute neuve et nickel, grand luxe après trois mois de voiture et de douche pas toujours très propre ni très chaude. 

Dans un enclos séparé du reste du jardin, il y avait Angel, une femelle wallaby aveugle, toute petite et très mignonne.


Les deux poneys partageaient leur pré avec les émeus, l'alpaga, les chèvres et les moutons.




On les a un peu aidés à faire quelques trucs (entendre: Simon a rangé tout le bois qui traînait dans le jardin, a dévissé une gouttière et construit un toit au poulailler pendant que je faisais des selfies avec les animaux et que je brossais les poneys).

On a mangé avec eux presque tous les soirs, on leur a fait un repas français et ils nous ont fait un repas australien, et on s'est bien amusé. Ils sont adorables et ils ont toujours besoin d'aide alors si vous êtes en Australie et que vous avez du temps, n'hésitez pas à les contacter. La page facebook de Belinda est ici, ou je peux aussi lui envoyer un message de la part de quelqu'un. Et ils vont bientôt avoir des bébés wombats!



On est rentré à Sydney la veille de la Saint-Valentin, après trois mois extraordinaires de road-trip dans des paysages magnifiques, de rencontres inattendues (et poilues/griffues/emplumées), de sueur et de fatigue, d'extase sous-marine, de nuits étoilées et de marche sous le soleil brûlant. C'était une aventure incroyable et je suis consciente de la chance qu'on a eue de pouvoir le faire.

Si l'occasion se présente un jour, n'hésitez pas! Faites comme nous et allez vous mettre plein de couleur dans les yeux. J'ai le rouge du désert australien, le turquoise des mers chaudes, le blanc des plages et le vert des forêts tropicales au fond du cœur jusqu'à mes vieux jours.

Cette petite envolée lyrique pleine de nostalgie marque la fin de cet article et clôt l'aventure du road-trip avec trois mois de retard. Pour ne pas finir sur une note trop tristounette, on était quand même heureux de rentrer et retrouver l'électricité, l'eau courante et un toit.